
Joachim du Bellay
Poems by Joachim du Bellay
found 203 works
If this our little life is but a day
In the Eternal, - if the years in vain
Toil after hours that never come again, -
If everything that hath been must decay,
Why dreamest thou of joys that pass away,
My soul, that my sad body doth restrain...
In the Eternal, - if the years in vain
Toil after hours that never come again, -
If everything that hath been must decay,
Why dreamest thou of joys that pass away,
My soul, that my sad body doth restrain...

Joachim du Bellay
15 lines
I do not write of love: I am no lover.
I do not write of beauty: I have no woman.
I do not write of gentleness but the human
rudeness I see. And my pleasures are all over,
so I do not try to write of pleasure, but only
misery. Favors? No, I am on my own...
I do not write of beauty: I have no woman.
I do not write of gentleness but the human
rudeness I see. And my pleasures are all over,
so I do not try to write of pleasure, but only
misery. Favors? No, I am on my own...

Joachim du Bellay
15 lines
Une louve je vis sous l'antre d'un rocher
Allaitant deux bessons : je vis à sa mamelle
Mignardement jouer cette couple jumelle,
Et d'un col allongé la louve les lécher.
Je la vis hors de là sa pâture chercher,
Et, courant par les champs, d'une fureur nouvelle...
Allaitant deux bessons : je vis à sa mamelle
Mignardement jouer cette couple jumelle,
Et d'un col allongé la louve les lécher.
Je la vis hors de là sa pâture chercher,
Et, courant par les champs, d'une fureur nouvelle...

Joachim du Bellay
17 lines
We that with like hearts love, we lovers twain,
New wedded in the village by thy fane,
Lady of all chaste love, to thee it is
We bring these amaranths, these white lilies,
A sign, and sacrifice; may Love, we pray,
Like amaranthine flowers, feel no decay...
New wedded in the village by thy fane,
Lady of all chaste love, to thee it is
We bring these amaranths, these white lilies,
A sign, and sacrifice; may Love, we pray,
Like amaranthine flowers, feel no decay...

Joachim du Bellay
10 lines
To you, troop so fleet,
That with winged wandering feet,
Through the wide world pass,
And with soft murmuring
Toss the green shades of spring
In woods and grass...
That with winged wandering feet,
Through the wide world pass,
And with soft murmuring
Toss the green shades of spring
In woods and grass...

Joachim du Bellay
18 lines
Ne vous pouvant donner ces ouvrages antiques
Pour votre Saint-Germain ou pour Fontainebleau,
Je vous les donne, Sire, en ce petit tableau
Peint, le mieux que j'ai pu, de couleurs poétiques :
Qui mis sous votre nom devant les yeux publiques,
Si vous le daignez voir en son jour le plus beau...
Pour votre Saint-Germain ou pour Fontainebleau,
Je vous les donne, Sire, en ce petit tableau
Peint, le mieux que j'ai pu, de couleurs poétiques :
Qui mis sous votre nom devant les yeux publiques,
Si vous le daignez voir en son jour le plus beau...

Joachim du Bellay
17 lines
Astres cruels, et vous dieux inhumains,
Ciel envieux, et marâtre nature,
Soit que par ordre ou soit qu'à l'aventure
Voise le cours des affaires humains,
Pourquoi jadis ont travaillé vos mains
A façonner ce monde qui tant dure...
Ciel envieux, et marâtre nature,
Soit que par ordre ou soit qu'à l'aventure
Voise le cours des affaires humains,
Pourquoi jadis ont travaillé vos mains
A façonner ce monde qui tant dure...

Joachim du Bellay
17 lines
Après avoir longtemps erré sur le rivage
Où l'on voit lamenter tant de chétifs de cour,
Tu as atteint le bord où tout le monde court,
Fuyant de pauvreté le pénible servage.
Nous autres cependant, le long de cette plage,
En vain tendons les mains vers le nautonnier sourd...
Où l'on voit lamenter tant de chétifs de cour,
Tu as atteint le bord où tout le monde court,
Fuyant de pauvreté le pénible servage.
Nous autres cependant, le long de cette plage,
En vain tendons les mains vers le nautonnier sourd...

Joachim du Bellay
17 lines
So long you wandered on the dusky plain,
Where flit the shadows with their endless cry,
You reach the shore where all the world goes by,
You leave the strife, the slavery, the pain;
But we, but we, the mortals that remain
In vain stretch hands; for Charon sullenly...
Where flit the shadows with their endless cry,
You reach the shore where all the world goes by,
You leave the strife, the slavery, the pain;
But we, but we, the mortals that remain
In vain stretch hands; for Charon sullenly...

Joachim du Bellay
15 lines
Serf de Faveur, esclave d'Avarice,
Tu n'eus jamais sur toi-même pouvoir,
Et je me veux d'un tel maître pourvoir
Que l'Esprit libre en plaisir se nourrisse.
L'Air, la Fortune et l'humaine Police
Ont en leurs mains ton malheureux avoir...
Tu n'eus jamais sur toi-même pouvoir,
Et je me veux d'un tel maître pourvoir
Que l'Esprit libre en plaisir se nourrisse.
L'Air, la Fortune et l'humaine Police
Ont en leurs mains ton malheureux avoir...

Joachim du Bellay
19 lines
Autant comme l'on peut en un autre langage
Une langue exprimer, autant que la nature
Par l'art se peut montrer, et que par la peinture
On peut tirer au vif un naturel visage :
Autant exprimes-tu, et encor davantage,
Avecques le pinceau de ta docte écriture...
Une langue exprimer, autant que la nature
Par l'art se peut montrer, et que par la peinture
On peut tirer au vif un naturel visage :
Autant exprimes-tu, et encor davantage,
Avecques le pinceau de ta docte écriture...

Joachim du Bellay
17 lines
Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome
Et rien de Rome en Rome n’aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois
Et ces vieux murs, c’est ce que Rome on nomme.
Vois quel orgueil, quelle ruine et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois...
Et rien de Rome en Rome n’aperçois,
Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois
Et ces vieux murs, c’est ce que Rome on nomme.
Vois quel orgueil, quelle ruine et comme
Celle qui mit le monde sous ses lois...

Joachim du Bellay
17 lines
Si je n'ai plus la faveur de la Muse,
Et si mes vers se trouvent imparfaits,
Le lieu, le temps, l'âge où je les ai faits,
Et mes ennuis leur serviront d'excuse.
J'étais à Rome au milieu de la guerre,
Sortant déjà de l'âge plus dispos...
Et si mes vers se trouvent imparfaits,
Le lieu, le temps, l'âge où je les ai faits,
Et mes ennuis leur serviront d'excuse.
J'étais à Rome au milieu de la guerre,
Sortant déjà de l'âge plus dispos...

Joachim du Bellay
134 lines
Cent fois plus qu'à louer on se plaît à médire :
Pour ce qu'en médisant on dit la vérité,
Et louant, la faveur, ou bien l'autorité,
Contre ce qu'on en croit, fait bien souvent écrire.
Qu'il soit vrai, pris-tu onc tel plaisir d'ouïr lire
Les louanges d'un prince ou de quelque cit...
Pour ce qu'en médisant on dit la vérité,
Et louant, la faveur, ou bien l'autorité,
Contre ce qu'on en croit, fait bien souvent écrire.
Qu'il soit vrai, pris-tu onc tel plaisir d'ouïr lire
Les louanges d'un prince ou de quelque cit...

Joachim du Bellay
17 lines
Cependant qu'au palais de procès tu devises,
D'avocats, procureurs, présidents, conseillers,
D'ordonnances, d'arrêts, de nouveaux officiers,
De juges corrompus, et de telles surprises :
Nous devisons ici de quelques villes prises,
De nouvelles de banque, et de nouveaux courriers...
D'avocats, procureurs, présidents, conseillers,
D'ordonnances, d'arrêts, de nouveaux officiers,
De juges corrompus, et de telles surprises :
Nous devisons ici de quelques villes prises,
De nouvelles de banque, et de nouveaux courriers...

Joachim du Bellay
17 lines
Ce n'est pas sans propos qu'en vous le ciel a mis
Tant de beautés d'esprit et de beautés de face,
Tant de royal honneur et de royale grâce,
Et que plus que cela vous est encor promis.
Ce n'est pas sans propos que les destins amis,
Pour rabaisser l'orgueil de l'espagnole audace...
Tant de beautés d'esprit et de beautés de face,
Tant de royal honneur et de royale grâce,
Et que plus que cela vous est encor promis.
Ce n'est pas sans propos que les destins amis,
Pour rabaisser l'orgueil de l'espagnole audace...

Joachim du Bellay
17 lines
Celle que Pyrrhe et le Mars de Libye
N'ont su dompter, cette brave cité
Qui d'un courage au mal exercité
Soutint le choc de la commune envie,
Tant que sa nef par tant d'ondes ravie
Eut contre soi tout le monde incit...
N'ont su dompter, cette brave cité
Qui d'un courage au mal exercité
Soutint le choc de la commune envie,
Tant que sa nef par tant d'ondes ravie
Eut contre soi tout le monde incit...

Joachim du Bellay
17 lines
Ce n'est le fleuve tusque au superbe rivage,
Ce n'est l'air des Latins, ni le mont Palatin,
Qui ores, mon Ronsard, me fait parler latin,
Changeant à l'étranger mon naturel langage.
C'est l'ennui de me voir trois ans et davantage,
Ainsi qu'un Prométhée, cloué sur l'Aventin...
Ce n'est l'air des Latins, ni le mont Palatin,
Qui ores, mon Ronsard, me fait parler latin,
Changeant à l'étranger mon naturel langage.
C'est l'ennui de me voir trois ans et davantage,
Ainsi qu'un Prométhée, cloué sur l'Aventin...

Joachim du Bellay
17 lines
Ô de qui la vive course
Prend sa bienheureuse source,
D'une argentine fontaine,
Qui d'une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux
De l'Océan monstrueux...
Prend sa bienheureuse source,
D'une argentine fontaine,
Qui d'une fuite lointaine,
Te rends au sein fluctueux
De l'Océan monstrueux...

Joachim du Bellay
82 lines
Baif, qui, comme moi, prouves l'adversité,
Il n'est pas toujours bon de combattre l'orage,
Il faut caler la voile, et de peur du naufrage
Céder à la fureur de Neptune irrité.
Mais il ne faut aussi par crainte et vilité
S'abandonner en proie : il faut prendre courage...
Il n'est pas toujours bon de combattre l'orage,
Il faut caler la voile, et de peur du naufrage
Céder à la fureur de Neptune irrité.
Mais il ne faut aussi par crainte et vilité
S'abandonner en proie : il faut prendre courage...

Joachim du Bellay
17 lines
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